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J’ai très envie de les emmerder

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Emmanuel Macron

Covid-19 : Emmanuel Macron assume sa stratégie d’« emmerder » les non-vaccinés

Dans un entretien avec des lecteurs du « Parisien », le président de la République exclut la vaccination obligatoire et le tri en défaveur des non-vaccinés dans les services de soins critiques.

« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. » Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, publié mardi 4 janvier, Emmanuel Macron accentue sa tonalité résolument offensive à l’égard de la « toute petite minorité qui est réfractaire » à la vaccination contre le Covid-19.

« Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale, explique le chef de l’Etat. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné… »

« La quasi-totalité des gens, plus de 90 %, ont adhéré » à la vaccination et « c’est une toute petite minorité qui est réfractaire », ajoute le président, pour qui « l’immense faute morale des antivax » est de « saper ce qu’est la solidité d’une nation »« Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », juge-t-il.

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Il exclut toutefois la vaccination obligatoire : « Si demain je dis “pour tous les adultes, il faut être vacciné”. Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner ? »

Le chef de l’Etat exclut également un tri, dans les services de soins critiques, en défaveur des non-vaccinés, sujet qui fait débat en pleine flambée des cas : « Vous ne pouvez pas placer des soignants face à cela. Parce qu’un soignant il regarde quelqu’un qui est malade et il ne regarde pas d’où il vient, ce qu’il est. »

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Etre candidat à la présidentielle ? « J’ai envie »

Il s’exprimait alors que les députés avaient repris le débat sur le passe vaccinalaprès le vote surprise refusant la poursuite des débats dans la nuit de lundi à mardi. Afin d’apaiser une ambiance électrique dans l’Hémicycle, les élus se sont mis d’accord, mardi soir, pour repousser l’âge du passe vaccinal de 12 à 16 ans.

Questionné sur sa probable candidature à l’élection présidentielle d’avril, M. Macron répond : « Il n’y a pas de faux suspense. J’ai envie. Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j’aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est avec la même liberté, car je ne veux rien m’interdire. »

« Cette décision se consolide en mon for intérieur. J’ai besoin d’être sûr d’être en capacité d’aller aussi loin que ce que je veux », a ajouté le chef de l’Etat, interrogé par des lecteurs du quotidien.

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« Aveu sidérant »

Le candidat de La France insoumise à la présidentielle et député Jean-Luc Mélenchon a été l’un des premiers responsables à réagir sur la phrase de M. Macron sur les non-vaccinés : « Le président maîtrise-t-il ce qu’il dit ? L’OMS [Organisation mondiale de la santé] dit “convaincre plutôt que contraindre”. Et lui ? “Emmerder davantage”. Consternant », dénonce-t-il dans un tweet, évoquant dans un autre message un « aveu sidérant ».

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Invité de LCI, le candidat écologiste Yannick Jadot a condamné les propos et la posture du chef de l’Etat : « Il fait de la vaccination un référendum pour ou contre Macron, il en fait un plébiscite, ça, c’est une faute politique. »

« Réunir la France »a commenté sur Twitter la candidate du Parti socialiste (PS) Anne Hidalgo, tandis que le chef du PS Olivier Faure a dénoncé des « propos de candidat qui cherche à cliver pour consolider son socle électoral ».

Si la candidate des Républicains (LR) Valérie Pécresse n’a pas réagi, le patron du parti Christian Jacob a affirmé à l’Assemblée nationale qu’il ne pouvait pas cautionner un « texte qui vise à emmerder les Français ».

Pour Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, « un président ne devrait pas dire ça. Le garant de l’unité de la nation s’obstine à la diviser et assume vouloir faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron est indigne de sa fonction ».

« Président, j’arrêterai d’emmerder les Français. Le président sortant, lui, parle ouvertement d’emmerder une catégorie de Français », a immédiatement tweeté l’autre candidat d’extrême droite, Eric Zemmour.

Bruno Retailleau, président du groupe des Républicains au Sénat, a estimé qu’« aucune urgence sanitaire ne justifi[ait] de tels mots. Emmanuel Macron dit avoir appris à aimer les Français, il aime surtout les mépriser. On peut encourager à la vaccination sans insulter personne ni pousser à la radicalisation ».

Dans la majorité, le patron des députés Christophe Castaner a défendu « le courage politique » d’Emmanuel Macron « de nommer une politique (…) Celle qui veut amener l’ensemble des Français vers la protection maximum dont nous disposons aujourd’hui, celle de la vaccination ».

« Alors, il le fait avec ses mots (…). Je ne considère pas que nommer les choses, paraphraser le président Pompidou, ce soit agresser celles et ceux qui aujourd’hui ne veulent pas se vacciner », a-t-il ajouté.

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